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Le Théâtre de Poche, à Bruxelles, propose pour la prochaine saison une programmation bien à son image, à la fois variée et constante dans ses messages. Avec Carte PROF, sur réservation, invitation aux premières.
Comment résumer en quelques mots la programmation «du Poche» à Bruxelles ? Interpellante ? Certainement. Incisive ? Quelquefois. Qui suscite le débat ? Souvent. Le Poche, c’est comme si vous preniez un fauteuil confortable, accueillant à souhait, mais que bien au centre de l’assise, une belle punaise y ai été déposée. Et oui, c’est ça aussi «Le Poche».La programmation de la prochaine saison du théâtre sera fidèle à son image. Citons au hasard quelques pièces, tout en précisant d’emblée que la programmation complète est disponible en ligne (lien ci-dessous > site web du théâtre).
Notez aussi dès à présent dans vos agendas la soirée spéciale « Profs » du 11 septembre à 18h00 (sur réservation au 02/647.27.26 ou via prof@poche.be).
Du 12 septembre au 14 octobre : Botala Mindilé de Remi De Vos.
Sommes-nous à Bruxelles ou à Kinshasa ? L’auteur nous offre ici une vision, en forme de constat, de la fascination qu’a toujours le Congo sur certains hommes d’affaire, et la met en parallèle avec la débandade occidentale face aux chinois qui s’imposent de plus en plus.
Du 28 novembre au 23 décembre : Délestage de David-Minor Ilunga.
Ce soir, les Diables Rouges jouent. Ce soir un congolais en situation illégale est arrêté. Les policiers qui l’interrogent ont un point commun avec lui : fan de notre équipe nationale. Entre supporter de la même équipe, on doit pouvoir s’arranger… Ce soir les Diables Rouges perdent… Ce soir un congolais est transféré en centre fermé… Seule visite, celle d’une jeune avocate commise d’office, qui se désintéresse totalement « de ce dossier ». Alors le congolais parle, il parle de son pays, de Kin, de la rue, de la misère, de la mort, de l’article 15 (celui qui dit « débrouille-toi »), de Papa Wemba, de ses rêves belges, des droits de l’homme, de la démocratie à la congolaise, …
DU 10 avril au 5 mai : Love & Money de Denis Kelly.
Et si on oubliait la morale, nos valeurs, notre éducation… Quel genre de barbare pourrions-nous devenir ? Le plus endurci des gauchistes deviendrait le plus féroce des traders, une idéaliste bobo deviendrait la toquée de l’achat compulsif. Et si la recherche effrénée du bonheur rimait d’office avec argent ? Et si Love & Money devenait Love = Money ?
Du 11 mai au 16 juin : Circus ’68 de Claude Semal et François Sikivie.
Mai ’68, un monde s’écroule, un nouvel idéal voit le jour. Dix millions de grévistes, l’émergence des mouvements féministes, écologique, anti-capitaliste, anti-guerre, la fin de la famille patriarcale, de l’éducation autoritaire, la liberté de la parole, … Un Général est désigné comme la représentation de tout ce que l’on refuse, de tout ce que l’on rejette, de tout ce qui doit changer. Le général lui il part, il part « en week-end ». Puis il revient et remporte les élections. Circulez, il n’y a plus rien à voir.
Mai 2018, deux auteurs interprètes posent « la » question : que reste-t-il de mai ’68 chez nous, en Belgique ?
Insistons sur un point, les quatre pièces citées l’ont été au hasard, la programmation complète étant disponible en ligne.
Côté pédagogique, «Le Poche» propose non seulement les dossiers pédagogiques, mais aussi d’autres formules très intéressantes, que ce soit sur le plan tarifaire ou encore, par exemple, la formule de « l’Ambassadeur ». Concrètement, un élève «ambassadeur » est invité gratuitement à toutes les générales des spectacles programmés durant la saison. Il est encadré par un comédien professionnel qui répondra à ses questions avant et après la pièce. Si « l’ambassadeur » apprécie la pièce, il peut en parler et inviter son entourage, ses amis, ses professeurs à assister à une représentation pour un tarif réduit.
Toutes les informations à caractère pédagogiques sont également en ligne. Vous pouvez aussi contacter le théâtre au 02/647.27.26 ou via prof@poche.be .